L’histoire d’Alfa Romeo

Associée fortement à Milan, Alfa Romeo est considérée comme une marque purement italienne. Elle est plébiscitée pour son style flamboyant et une riche histoire en sport automobile. 

Alfa Romeo: Une marque italienne aux origines françaises 

Aujourd’hui, nous connaissons Alfa Romeo comme une marque caractéristique d’Italie. Cependant, lorsqu’elle fut fondée en 1909, son objectif principal était de revendre les modèles de la marque française, Darracq. Son nom d’origine est Societa Anonima Italiana Darracq ou SAID en référence à son fondateur Alexandre Darracq. 

Pas plus de douze mois après la naissance du nom SAID, l’organisation changea sa stratégie en abandonnant les voitures Darracq et créant ses propres modèles. Ainsi apparu pour la première fois le nom Alfa : Anonima Lombarda Fabbrica Automobili. Ce n’est qu’en 1915 que la société lui donna le nom que l’on connaît aujourd’hui lorsque Nicola Romeo pris le contrôle de la société. 

La première voiture construite par la nouvelle marque italienne fut la 24HP de 1910. Les débuts d’une légende en sport automobile 

Grâce à la 24HP créée en 1910, Alfa a fait sa première course lors de l’édition 1911 du Targa Florio. 

Cette première présence d’Alfa Romeo en sport automobile a eu lieu le 14 Mai 1911 lors du Targa Florio. La jeune marque italienne a couru avec une paire de 24HP pilotées par Nino Franchini et Roberto Ronzoni sur le circuit faisant le tour de la Sicile. Malheureusement, ce serait à cause de la fatigue des pilotes qu’aucune des deux voitures n’a réussi à terminer la course mais l’évènement marqua le début d’une histoire pleine de succès dans le domaine du sport automobile. 

Malgré la mauvaise performance, la marque continua sa poursuite du succès en sport automobile. Après une seconde place pour Nino Franchini au volant d’une 40-60HP en 1913 lors de la Parma-Poggio Berceto, la première voiture, portant le sigle Alfa Romeo à gagner une course, est encore une 40-60HP. Ce fut lors de la course à Mugello de la saison Grand Prix de 1920 avec Giuseppe Campari aux commandes. Cette victoire marqua le début d’une période de domination . Dans un premier temps sur le circuit de Mugello, et ensuite lors des championnats de Grand Prix en général jusqu’à la fin des années 1930. 

Alfa Romeo s’agrandi à travers le sport 

C’est durant cette période de succès qu’Alfa Romeo commença à se diversifier en sport mécanique en participant aux épreuves d’endurance. Entre 1930 et 1940, la marque milanaise remporta le Targa Florio six fois d’affilé, neuf titres au Mille Miglia et quatre éditions des 24 Heures du Mans. C’est grâce à cette participation – et domination – en endurance qu’Alfa Romeo est devenue une marque célébrée pour ses modèles sportifs de route. 

Le succès de la marque en sport mécanique eu une influence sur les ventes de modèles de routières et, en conséquence, le gouvernement italien commença à s’y intéresser. En 1933, la division de l’entreprise travaillant sur la production de modèles dédiés à la route fut mise sous contrôle du gouvernement. C’est à ce moment que le nom Ferrari s’associa avec Alfa Romeo. 

Les années de guerre marquèrent un changement chez Alfa Romeo 

Le gouvernement italien n’avait aucune intention de continuer la compétition avec la marque, ainsi Scuderia Ferrari devint l’équipe « usine » des Alfa en course automobile. 

Pendant que de telles légendes, comme la 8C 2900, dominaient le monde du sport automobile, le nom iconique Alfa Romeo devint un symbole national sous le contrôle de Mussolini. La plupart des modèles sortis de l’usine située à Milan étaient destinés aux classes supérieures de la société. Elles portaient de belles carrosseries sculptées par Pininfarina, Bertone ou encore Carrozzeria Touring. 

Lorsque la seconde guerre mondiale éclata prendre effet en Europe, l’usine Alfa Romeo, toujours sous contrôle du gouvernement de Mussolini, devint est devenue un lieu de production de moteurs d’avion. Avant d’être détruite par les bombardements l’usine était dédiée à la production des moteurs de chasseur Macchi C.202 Folgore. 

Une renaissance post-guerre 

Après Suite à la guerre, Alfa Romeo a pu reprendre la compétition sportive dans une nouvelle direction. Tout comme les débuts sportifs de la marque, cette renaissance débuta en Grand Prix, un championnat très vite renommé Formule 1 en 1950. Avec Giuseppe Farina et Juan Manuel Fangio, Alfa remporta les deux premières saisons de Formule 1 redonnant ainsi une bonne réputation à la marque. 

Afin de continuer à pousser les limites de la technologie automobile, plusieurs prototypes sont sortis des ateliers portes de la nouvelle usine pendant les années 1950. Les prototypes Berlina Aerodinamica Tecnica (ou BAT) étaient des voitures conçues par Bertone dans le but de comprendre les effets d’une carrosserie à forme profilée sur un châssis standard. La deuxième voiture dans cette collection de trois, la BAT 7 a un coefficient de traînée égal à seulement 0,19. Cela veut dire qu’avec un moteur quatre cylindres de 90 chevaux, elle peut franchir la barrière des 200km/h. 

L’innovation technologique des années 1950 en Italie ne s’arrête pas aux carrosseries aérodynamiques. En effet avec la Project 13-61 en 1952, Alfa Romeo a eu un impact sur la majorité des voitures vendues aujourd’hui. Ce fut un des premiers prototypes à traction avec un moteur transversal. 

La lutte contre la crise économique des années 1970 

Malgré la crise économique des années 1970 et les chiffres d’affaires en baisse, Alfa Roméo a continué à créer des modèles que nous regardons toujours avec admiration. Nommée une des voitures les plus belles de l’histoire automobile, l’Alfa Romeo Montreal est un coupé sportif qui a fait sa première apparition lors du salon automobile de Genève en 1970. 

Des modèles de route inspirées d’Alfa Romeo de course 

A partir des années 1960, le sport automobile a connu une croissance en popularité. Dans la plupart des cas, on voyait des voitures ayant l’aspect de modèles accessibles à tous courir les uns contre les autres sur les plus célèbres circuits au monde tels que La Sarthe, Sebring et Silverstone. Cette popularité, ainsi que la capacité de tester des modèles destinés à une large  clientèle, intéressa Alfa Romeo qui décida de rejoindre ce nouveau créneau. 

C’est durant cette période que sont apparues les premières voitures portant le sigle GTA signifiant Gran Turismo Allegerita. En total, presque 1050 autos nommées GTA ont été produites entre 1965 et 1971 donnant cinq titres ETCC (European Touring Car Championship) et de nombreuses victoires de classe en endurance dont les 24 heures du Spa-Francorchamps. Dans le domaine de la compétition, c’est le succès des GTA qui a fait de la Giulia une voiture aussi appréciée  

A la suite de cet énorme succès parmi les voitures de tourisme, Alfa Romeo s’est vite tourné vers d’autres séries. En particulier, ce furent les prototypes qui attirèrent la marque italienne dans les années 1970. Afin de courir avec la Tipo 33, Alfa Romeo a développé une version de production appelée la 33 Stradale, un modèle réputé pour sa beauté et son moteur V8 pouvant atteindre 10 000 tours/ minute. 

C’est grâce à la 33 Stradale qu’Alfa Romeo nous a montré plusieurs concepts comme notamment la Carabo de 1968. Ce fut un des premiers modèles à porter une carrosserie en forme de coin conçue par Bertone. Ce sera un profil qui inspirera le style de la Lotus Esprit et d’autres voitures iconiques des années 1970. 

En regardant surtout les modèles des années 1980 et 1990, il est évident que ce sont les modèles sport en tourisme qui ont été développés aux côté des modèles de route. Par exemple, la saison de 1993 en DTM fut gagnée par Nicola Larini à bord d’une 155 V6 TI inspirée par la 155. 

C’est grâce aux modèles phares comme la Montreal et la prouesse en sport automobile de la marque que les voitures plus accessibles d’Alfa Romeo sont toujours vu comme des modèles légendaires aujourd’hui. 

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