Histoire de MG

La marque MG que nous connaissons aujourd’hui est loin de ce que le constructeur automobile britannique fut lors de son âge d’or. Son histoire foisonne d’exploits sportifs, de succès en sport mécanique et de records de vitesse.

Premières utilisations du nom MG

L’histoire de MG débute bien avant les premiers projets d’une telle marque. En 1921, Cecil Kimber, l’homme qui lancera la nouvelle marque, rejoint Morris Cars et devient très vite directeur général de la marque. Deux ans plus tard, il commence à créer des versions modifiées des Morris dont il supervisait la production. 

Ces modifications eurent une très bonne répercussion sur les chiffres de vente de Morris qui commençait à perdre en popularité. Avec une demande croissante pour ces voitures plus rapides, Kimber crée une nouvelle entreprise afin de pouvoir nettement séparer les deux styles de modèles. Cette nouvelle marque porte alors le nom du lieu où elle est basée: les garages de Morris. Ainsi, apparu le nom MG pour Morris Garage.

La première voiture à être vendue sous ce nouveau nom fut la 14/28, une voiture version deux portes de la Morris Oxford alimentée par un moteur de 1,8 litres pour quatre cylindres.

Comme prévue, la MG 14/28 attira de nombreux amateurs cherchant une voiture construite sur les mêmes principes que celles courant dans la première édition des 24 Heures de Spa qui eurent lieu en 1924. Ce premier succès a obligé  la marque à quitter le garage qui lui a donné son nom. Suite à plusieurs déménagements, MG trouva, en 1929, son emplacement définitif à Abingdon en Oxfordshire.

Une passion pour MG toujours croissante

La culture automobile au Royaume-Uni est connue pour le nombre impressionnant de clubs créés pour les propriétaires de certains modèles. Le club MG est un des plus vieux ayant ouvert en 1930, seulement six ans après la conception de la première voiture de la marque. En trois ans, ce club a vite grandi pour accueillir plus de 500 membres en 1933.

MG : Une marque cherchant toujours la limite

La tendance automobile, pendant la période d’entre-2-guerres, était le désir de battre les records de vitesse. Comme la plupart des marques anglaises, MG rejoint cette passion éphémère avec la création d’une série de voitures: les Magic Midget. 

La première de ces voitures fut la MG EX120, une voiture conçue pour le développement de la M-Type Midget, un futur modèle de course. Le petit moteur suralimenté de 750cc se montra à la hauteur pour l’établissement d’un nouveau record de vitesse. En Février 1931, MG emmena la EX120 à Montlhéry où elle fut la première voiture 750cc à dépasser la barrière des 100 mph (160km/h). A la fin de la même année, une version modifiée appelée la EX127 a atteint 120 mph (193km/h).

A la suite de ce succès, les passionnés de la marque ont demandé qu’une imitation de la Magic Midget soit commercialisée. Cette voiture porta le nom de C-Type ou Montlhéry Midget.

MG ne fut pas seulement intéressé par les records en lignes droites. En 1933, la marque anglaise voyagea en Italie afin de courir dans la célèbre “Mille Miglia”. Grâce à une K3 Magnette, MG fut la première marque ne venant pas d’Italie à gagner la course des 1000 miles.

MG pendant la Seconde Guerre mondiale

Comme toutes les entreprises ayant une grande usine à leur disposition, MG joua son rôle pendant la Seconde Guerre mondiale. Après avoir passé plusieurs mois à vider l’usine, le gouvernement demanda à MG d’aider dans la production de machines de guerre. 

Au fil des années, l’usine d’Abingdon se spécialisa dans la production de moteurs, de transmissions, de tanks et même d’avions de guerre. Non seulement MG a pu produire tous ces engins dans son usine, mais elle les produisait plus rapidement que beaucoup d’entreprises avec de plus grosses usines.

A l’issue de la guerre, les soldats américains sont rentrés ayant vu et étant tombés amoureux des modèles MG. Une fois que ces soldats commencèrent à faire importer des voitures, les américains, qui n’avaient pas visité l’Europe pendant la guerre, se sont aussi trouvé une passion pour les modèles sportifs. Durant les années post-guerre, les Etats-Unis furent le plus grand marché pour MG en dehors du Royaume-Uni.

Regroupement des marques britanniques

Après la guerre, l’économie du monde souffrait beaucoup. Ainsi, afin d’aider l’industrie automobile britannique, MG fut intégré dans la British Motor Corporation en 1952. Cette organisation contenait Morris mais aussi les rivaux de MG tels que Austin.

Le premier modèle issue de cette initiative, en 1955, fut la MG A, une voiture que beaucoup pensent être la plus belle MG de l’histoire. Se cachant sous le long capot arrondi, on pouvait trouver tout un choix de moteurs quatre cylindres en ligne allant du 1,5 litres avec 68 chevaux au 1,6 litres Twin Cam avec 108 chevaux. Entre 1955 et 1962, plus de 100 000 exemplaires de la MG A ont été construits mais on pense que seulement 5 000 d’entre eux sont restés en Angleterre.

La MG A a fourni la base du projet suivant visant un record de vitesse. En 1957, la EX181 fut conçue avec une carrosserie aérodynamique et un moteur “boosté” à 290 chevaux. Avec le fameux Sir Stirling Moss au volant, la MG EX181 atteint alors 245mph (394km/h) sur le lac salé de Bonneville dans l’Utah.

En 1962, MG décida qu’il était temps de remplacer la A par la MG B. Cette voiture est souvent considérée comme la première voiture moderne issue de la marque et dotée d’une structure monocoque. Du fait de l’innovation du monocoque, la MG B avait aussi des zones déformables permettant d’améliorer la sécurité à l’intérieur du véhicule.

La production de la MG B dans plusieurs versions dura de 1962 à 1980. La première version de la B fut une roadster utilisant un moteur quatre cylindres qui équipa la plupart des modèles sous la marque de la British Motor Company. Cependant, à partir de 1967 une version six cylindres fut disponible portant le nom MG C.

En 1965, MG ajouta une option avec une carrosserie de coupé nommée la MG BGT. Ce modèle, conçu avec l’aide de Pininfarina, était disponible avec toutes les options de la version roadster. 

La BMC devient British Leyland

Au milieu de la production de la MG B, la British Motor Company s’étend à nouveau pour absorber les marques de luxe faisant partie du groupe Leyland Motors telles que Jaguar et Triumph. Pour marquer ce regroupement, l’organisation sera, à partir de ce moment, appelé British Leyland.

Grâce à la plus grande diversité de moteurs, notamment venant de Jaguar, au sein de l’organisation, MG créer la MG BGT V8. Cette version de la MG B mise en vente en 1973 est alimentée par le même V8 3,5 litres utilisé par Rover à l’époque. Le moteur B-Series utilisé à l’origine dans la MG B était connu pour son poids disproportionné comparé aux modèles semblables. Ainsi, l’ajout du gros V8 ne changea pas considérablement les caractéristiques de conduite à part une augmentation de puissance de 40 chevaux.

MG souffre d’une mauvaise décennie pour Leyland

Après les années 1970, British Leyland connu une mauvaise situation financière au début des années 1980. Ces problèmes furent aggravés par les syndicats d’ouvriers qui déclenchaient souvent des manifestations et l’arrêt des usines. Afin de sauver l’entreprise, le gouvernement prit le contrôle de l’organisation et une période d’économies s’ensuivit. 

Parmi ces économies, il y eut la fermeture de l’usine MG située à Abingdon. Ainsi, la construction de modèles totalement nouveaux de la marque cessa et un nouveau chapitre de son histoire débuta. 

Pendant les années 1980, un seul modèle portait le logo MG: la Metro 1300. Ce fut une des premiers modèles à haute performance basé sur l’Austin Metro, une petite citadine bon marché. De 1982 jusqu’au milieu de la décennie, MG dévoila plusieurs éditions de la Metro modifiée incluant la 6R4.

La MG Metro 6R4 est une voiture conçue pour permettre l’homologation de la version Groupe B de la Metro. Elle est alimentée par un V6 atmosphérique de 3 litres envoyant à peu près 400 chevaux aux quatre roues. Tout comme la Renault 5 Turbo et la Lancia 037 “Stradale”, très peu d’exemplaires ont été construits afin de faire le strict minimum pour courir en Groupe B de la WRC.

La 6R4 a été une sorte d’adieu de la part de MG. Après la production de ce monstre, il s’est passé une longue période avant qu’une nouvelle voiture ne porte les deux lettres iconiques de l’automobile britannique.

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