Histoire de Ford

Célèbre pour la diversité de ses véhicules allant des vainqueurs des 24 Heures du Mans jusqu’aux récents SUV, Ford est une référence de l’industrie automobile. Il est difficile de l’imaginer maintenant mais il y eut un moment dans l’histoire humaine où ce géant faisait ses débuts.

Les débuts de l’ovale bleu

Dans les premières années de l’industrie automobile, il n’y avait que quelques entreprises qui produisaient des modèles de voiture. A partir de 1903, la fameuse marque Ford fut une de celles-là. 

La première voiture à sortir de l’usine appartenant à Henry Ford fut la Model A vendue pour la première fois en Juillet 1903. Cette voiture initiale, comptant 8 chevaux engendrés par un petit moteur deux cylindres et ressemblant plus à une calèche qu’aux voitures que nous connaissons aujourd’hui, fut construite en Ontario au Canada.

Le Fordisme mit en œuvre 

Il fallut attendre encore quatre ans avant de voir sortir la Ford Model T, qui est considérée comme son véritable premier modèle. Avant cela, plusieurs éditions sont apparues et disparues aussi vite. Un bon exemple de cela est la Model K de 1904 équipée d’un moteur à six cylindres, solution qui ne sera pas reproduite avant 1941.

De 1908 à 1927, Ford ne crée qu’un seul modèle, la Model T. Cependant, elle est proposée en plusieurs formules telles qu’une version coupé, une version roadster et une version pickup. C’est grâce à cette diversité que la Model T s’est vendue aussi bien (16 482 040 exemplaires) attirant des clients de l’ensemble du marché. C’est aussi la diversité sur un même châssis qui permit à Ford de produire des Model T sur une chaîne d’assemblage avec des cadences très élevées, ainsi en 1923, Ford fabriquait un véhicule américain sur deux.

Ford ne s’arrête pas pendant la guerre

Pendant la première guerre mondiale, Ford décida de continuer à faire tourner ses usines. Cependant, la production de la Model T fit une pause afin de laisser la place pour la fabrication de chars, de sous-marins, d’avions et d’ambulances qui permirent d’aider les alliés. 

Ford : Une puissance dominante de la période post-guerre

Après la guerre, Ford fut une force dominante dans le domaine de la production automobile. Ainsi en 1920, Henry Ford décida d’inaugurer des usines dans les plus grandes villes d’Europe tels que Bordeaux, Paris, Manchester, Cologne et bien d’autres. 

A la fin du règne de la Model T, elle fut remplacée par la Model A qui fit son retour en 1928. Avec l’ambition de la nouveauté, ce modèle a une fois encore rencontré un énorme succès. La suspension et le moteur étaient tous deux beaucoup plus sophistiqués sur cette voiture comparés à ceux du Model T qui, après 20 ans de production avait l’air dépassé. 

Le succès ininterrompu de la marque, après le remplacement de la Model T, permit à Ford d’opérer un développement à grande échelle en 1931. En effet, le site de montage situé à Dagenham en Angleterre devint, à partir de cette année, le QG des affaires européens de Ford. Dans cette usine fut créée la Model A avec un moteur 2 litres au lieu du 3,3 litres utilisé dans les exemplaires américains, et ce, dans le but de plaire à une plus grande quantité de clients.

L’expansion ne se limita pas à l’ Europe. En 1922, Ford commença par éliminer ses concurrents en les achetant. La première marque à subir ce traitement fut l’entreprise Lincoln suivie rapidement par l’achat de Mercury en 1939.

Un axe de production différent pendant la seconde guerre mondiale

Afin de jouer son rôle pendant la seconde guerre mondiale, Ford arrêta toute production de véhicules civils avant 1942. Cependant, les usines ont continué à tourner afin de produire de l’équipement militaire pour les Etats-Unis. L’effort le plus impressionnant fut celui de Willow Run, une usine militaire érigée par Ford pour construire le bombardier B-24 Liberator.   

Une reprise post-guerre difficile pour Ford

Les premières années après la guerre furent difficiles pour Ford. La remise en marche des usines dédiées à la production de modèles routiers demanda beaucoup d’efforts, ce qui força le géant américain à garder, en les  modifiant, les modèles déjà vendus avant la guerre. En effet, afin de donner un aspect de renouvellement aux anciens modèles, Ford commença une gamme de « Woodies ». Avec des panneaux latéraux en bois et des toits en toile, la fabrication de ces voitures coûtait beaucoup moins cher que d’utiliser de la tôle. 

La conception de nouveaux modèles Ford commença peu à peu à partir de 1949. La première nouveauté dans la gamme Ford, depuis plus de cinq ans, fut la Ford “Custom”, une berline quatre portes équipée soit par un V8 de 4 litres, soit par un six cylindres linéaire de 3,6 litres.

En 1950, la gamme des Custom s’élargit avec l’addition d’une version cabriolet ainsi qu’une version DeLuxe avec davantage de place pour le conducteur et son passager en réduisant l’espace occupé par les sièges arrières.

Expansion des gammes

En 1955, Ford mit en place la division Continental dédiée aux modèles de luxe qui débuta avec la production de la Continental Mark II. Après trois ans de développement séparé entre les modèles de luxe de la division Continental et les voitures plus accessibles, Ford fusionna cette division spéciale avec les marques Mercury et Lincoln produites durant les années 1930. Les modèles plus coûteux issus du Ford Motor Company se vendaient ainsi sous le nom de Lincoln-Mercury.

Vers la fin des années 1950, le nombre de modèles sortant de la Ford Motor Company explosa. Alors que le début de la décennie était dominé par des versions modifiées de la Ford Custom telles que la Crown Victoria et la Mainline, Ford introduisit en 1956 son premier modèle unique, la Thunderbird. Ce long coupé alimenté par un V8 massif devint rapidement le produit préféré du grand public de chez Ford.

Une présence importante dans le sport automobile pendant les années 1960

Il est bien connu qu’à la fin des années soixante, Ford voulait à tout prix mettre fin à la domination de Ferrari aux 24 Heures du Mans. La voiture légendaire issue de ce projet fut la Ford GT40, une imitation des voitures de courses européennes aux moteurs centralisés, mais équipée d’une motorisation 100% américaine, un gros V8. En 1967, l’objectif fut atteint avec une victoire sur le podium au circuit de La Sarthe. Cependant, ce ne fut pas la seule réussite sportive de l’ovale bleue durant cette décennie.

La passion pour le sport débuta bien avant le projet de la Ford GT avec des participations notamment en catégorie tourisme en Europe. L’usine principale de Ford en Europe, située à Dagenham en Angleterre, prit la décision de modifier différents modèles tels que la Galaxie et la Cortina afin de courir dans le championnat britannique des voitures de tourisme. 

Parmi une foule de pilotes y participant avec ces voitures, le nom de Jim Clark apparait comme celui du pilote attitré de Ford dans ce championnat. En effet, selon le circuit, il courut soit avec une Ford Cortina GT soit une Ford Galaxie en 1963 avant de profiter d’un rapprochement entre Ford et Lotus qui permi la création de la Lotus Cortina en 1964. C’est avec cette voiture spéciale que le pilote écossais gagna le championnat.

La philosophie sportive se transpose aussi sur la route avec l’introduction de la Ford Mustang en 1964. Cette voiture, maintenant devenue incontournable dans l’histoire Ford, est issue de la passion croissante, des concepteurs pour le sport développée au début des années 1960.

Les règles de sécurité et de pollution des années 1970

Comme toutes les marques américaines pendant les années 1970 et 1980, Ford a beaucoup souffert des nouvelles règles mises en place par le gouvernement sur les voitures. Tout d’abord, les lois anti-pollution ont considérablement réduit la puissance des moteurs. Pour quand même tirer profit de ces nouvelles lois, Ford entreprit de développer de petits véhicules nommées citadines. 

C’est à la suite de cette décision que Ford sorti la Fiesta en 1976. Avec des moteurs quatre cylindres de moins de 1,6 litres, la Fiesta se conformait aux lois anti-pollution des Etats-Unis et plaisait aux marchés européens qui achetaient déjà beaucoup de Mini et de Fiat 500.

Les Etats-Unis ont ensuite renforcé leurs lois de sécurité routière vers la fin des années 1970 avec l’obligation de pare-chocs déformables. Au fil des années, ces lois sont devenues de plus en plus strictes au point de limiter le style des voitures. Ainsi, durant les années 1980, les formes fluides et attirantes des voitures Ford ont été remplacées par des “boites à roues”.

Ford acquiert une position dominante dans l’industrie automobile mondiale

Au cours des décennies qui ont suivi la victoire aux 24 Heures du Mans, la Ford Motor Company a grandi au point de devenir une réelle superpuissance de l’industrie automobile. En 1979, la marque américaine acheta un tiers de l’entreprise Mazda et eut une grande influence sur le développement de la MX-5 pendant les années 1980. Au cours des années 1980, Ford acquit aussi de grandes parts de Jaguar, Land Rover, Aston Martin et Volvo.

Depuis cette époque, presque toutes les marques faisant partie de la Ford Motor Company ont été vendues. En effet, seul Lincoln est encore sous le contrôle de Ford.

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